Actualités - Publié le 30/09/2024

Regard dans le rétro, la saga historique du réseau de transport !

Rendez-vous chaque mois pour découvrir une thématique ou tout autre évènement qui a fait l'histoire du réseau et des transports sur Le Havre et les communes environnantes.


vignette-si-regard-dans-le-retro-de-l-obliteration-a-la-validation.jpg

Composter, poinçonner, oblitérer, valider, envoyer...

Pour pouvoir voyager dans les transports, les voyageurs ont toujours dû disposer d'un titre ou payer leur place auprès du conducteur, mais la fonction du conducteur et les outils permettant de valider son titre ont évolué au cours du temps.

Au XIXe siècle, le tramway était géré par le wattman et le conducteur était la personne responsable de la distribution des billets et de la vérification des cartes dans les voitures. Il pouvait être assisté par un receveur. C'est ce dernier qui, par la suite, fera cette tâche, avec à sa disposition chaque jour un stock de billets à vendre et l'oblitérateur correspondant à sa voiture. Le receveur enregistrait le nombre de voyageurs et oblitérait les titres en tournant une molette, en fonction des sections à parcourir, à l'aide de l'oblitérateur-enregistreur. Si une fraude était commise, il n'était pas en mesure d'imposer une sanction, mais devait informer les contrôleurs. Photo d'un composteur Cruchot utilisé à partir de 1933

En mai 1933, certaines lignes de tramway et de bus sont autorisées à fonctionner avec un service dit "à un seul agent" qui est chargé d'assurer les missions de conducteur et de receveur. Les voyageurs peuvent à cette époque utiliser un appareil nommé "Cruchot" pour composter les billets qu'ils auront préalablement acheté. Ce système avait pour but d'améliorer l'exploitation des lignes au rendement insuffisant. Et pour éviter que la durée des trajets augmente avec la vente de titres auprès du conducteur, il était demandé aux voyageurs de préparer l'appoint ou d'acheter des carnets en dehors des voitures. 

photo-premierobliterateurautomatique.png

Plus tard en novembre 1970, un nouvel engin est déployé à bord de 27 bus de la CGFTE, l'oblitérateur-perforateur. Cet outil représente à l'époque une avancée sans précédent ! A bord de chaque bus, deux de ces appareils étaient installés, ils permettaient aux voyageurs de composter eux-mêmes leurs tickets ! Ces machines pouvaient poinçonner jusqu'à 6 tickets simultanément, seul le ticket supérieur recevait une inscription relative au trajet (ligne et date).


Les bus deviennent alors des services "à un agent" où le conducteur-receveur est désormais seul à bord, chargé de vendre des titres, de commander l'oblitérateur à distance et de régler les numéros à imprimer.

Et les contrôleurs dans tout ça ?
Par le passé, le réseau de transport était divisé en plusieurs secteurs, chaque contrôleur surveillait un secteur et étaient "volants"  pour assurer le renforcement des lignes ou les contrôles inopinés. Ils ne se chargaient pas que de la perception et du contrôle des titres mais globalement de tout ce qui a trait au service comme : les petites réparations, les incidents, la régularité du service, le respect horaires, la tenue des agents...
En cas de contrôle, si les voyageurs ne disposaient pas de tickets ou si ceux-ci n'étaient pas valables, le contrôleur avait pour mission de faire payer la place en plus d'ajouter une amende immédiate. Si une zone était dépassée, le simple paiement de la zone franchie pouvait être suffisant.

photo-tourniquetsstationbassefuniculaire.png
En 1973, les oblitérateurs sont généralisés à toutes les lignes, y compris au funiculaire, 3 ans après leur mise en service à bord des bus. A l'époque, ce nouveau système novateur par le paiement auprès de "tourniquets" permet de faciliter les entrées au funiculaire. Ce sont 25 personnes par minute qui pouvaient régler ou oblitérer leur billet afin d'accéder au quai et d'embarquer à bord des cabines. Au funiculaire, il y avait une petite particularité car les "tourniquets" géraient les accès aux cabines, celles-ci limitées à 70 personnes.

Ainsi, ils avaient la capacité de bloquer automatiquement l'accès dès ce nombre atteint, ils pouvaient également détecter si les cabines étaient en gare ou non pour en sécuriser les accès aux quais.

photo-obliterateurorange.pngDès les années 1980, le système de tarification se simplifie. Il est de moins en moins question de zones pour voyager. La notion de durée du voyage se développe avec l'émergence de nouveaux titres, le ticket valable 1 heure, à la journée, à la semaine... Les oblitérateurs évoluent donc, avec un système d'impression qui affiche la date et l'heure d'oblitération ainsi que les références du véhicule. Il était possible avec un seul titre de pouvoir combiner plusieurs modes de transport à condition de respecter la période de validité du ticket. L'oblitérateur orange avec son emblématique son de cloche à l'insertion du ticket, ça vous parle ?

Des abonnements permettent aussi aux voyageurs réguliers de pouvoir voyager sur les lignes en illimité : une carte nominative ainsi qu'une carte d'abonnement mensuelle était nécessaire, la carte mensuelle devait être renouvelée chaque mois dans les agences ou commerces dépositaires.
 

La billettique a aussi révolutionné la façon d'acheter ses titres de transport, mais pas que !

Photo du geste de validation devant un valideur à bord d'un bus LiA

Entre 2011 et 2012, avec l'arrivée de la nouvelle marque LiA, de la billettique et de l’évolution des outils numériques, on ne parle plus de zones ou d’oblitération ! Place à la validation en combinant toutes les mobilités : bus, tramway et funiculaire et avec une tarification simplifiée valable sur tout le territoire. D'abord dans les 17 communes de la CODAH (ancienne commmunauté d'agglomération du Havre) puis dans l'ensemble des 54 communes de Le Havre Seine Métropole depuis 2019 !

S’il faut aujourd’hui valider son titre à chaque montée et même en correspondance, dans le bus, le tramway et avant de monter dans le funiculaire (abonnements compris), c’est pour fournir des informations précises sur les déplacements sur le réseau. Les validations sont en effet utilisées pour établir les exigences en matière de transport et de les ajuster en fonction des besoins et des habitudes de déplacement des voyageurs.

Photo d'une personne en train d'acheter un titre SMS sur son smartphone

En 2018 puis en 2023, ce sont successivement le titre SMS et le M-ticket qui ont révolutionné la façon d’acheter son titre de transport ! Un simple SMS envoyé ou une application sur son smartphone permettent de disposer d’un titre pour voyager sur le réseau LiA, en toute simplicité ! Et avec plus de 4 millions de titres vendus depuis août 2018, le titre SMS a véritablement été adopté !

Pour les voyageurs réguliers, l'abonnement annuel, permet d'utiliser le réseau, en illimité toute l'année avec un paiement par prélèvement automatique ou en paiement comptant !

Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous dans la rubrique titres et tarifs !


banniere-intro-regarddansleretro.jpg 

Découvrez toutes les autres thématiques de notre saga historique du réseau :

Les tramways hippomobiles de 1874 à 1894

Le funiculaire de 1888 à aujourd'hui

Les tramways électriques de 1894 à 1914

Le funiculaire de la Côte Ste Marie de 1895 à 1957

Les tramways durant la guerre 1914 - 1918

L'arrivée des premiers autobus dès 1928

Les transports entre les deux guerres

Les objets trouvés insolites de 1946 à 1974

Les trolleybus de 1947 à 1970

Les camions-échelles de 1947 à 1970

Le concept Dell'Arte de 1991 à aujourd'hui

L'histoire des titres de transport